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Balades à vélo à la Réunion
19 juillet 2004

Réception des cannes : Les Casernes et Grands-Bois

Du front de mer, montée par la rue Auguste Babet puis la RN3, avec toujours des véhicules garés sur la bande d'arrêt d'urgence du côté de la Chambre de commerce, ce qui oblige les cyclistes et les piétons à aller sur la chaussée ... Toujours des travaux au niveau du nouveau rond-point, ce matin, on goudronne un ancien terre-plein central. Mauvais signe, déjà des remorques garées sur le côté, juste devant le nouveau centre commercial, dont la construction avance vite ! Juste après, c'est une file de camions, tracteurs, certains sont garés en biais, tous sont chargés de cannes, et les chauffeurs sont partis... J'arrive à la balance : un camion est positionné dessus, mais rien ne se passe, tout est bloqué. Juste à côté, la plate-forme est désespérément vide, plus une canne dessus ! Des groupes discutent calmement ça et là, certains ont dételé la remorque et repartent avec le tracteur ...
Vers Bassin Plat
Le chemin de Bassin Plat a été bien élargi en son début. Passé le premier radier, la bordure à droite est toujours bien triste, et même quelques chocas en ont pris un coup, les ordures qui étaient bien visibles dans les broussailles dimanche dernier, ont été enlevées.
Le chemin Pinguin
Je tourne à gauche et je monte le chemin Pinguin, d'abord jusqu'à l'école, puis je remonte un peu pour le continuer sur la droite, je croise le chemin de Bassin Martin, et je continue ... le chemin est mouillé, mais sans plus, pour le moment... Des coupeurs à droite, ce sont de petites parcelles, avec beaucoup de roches, et souvent en pente. Ensuite c'est différent, les champs, en pente plus douce, sont encore intacts, ils seront coupés à la machine, quand la richesse sera meilleure ...  Vers la montagne, les différents carreaux de cannes sont bien visibles, à divers stades de pousse, certains ont des cannes en fleurs, d'autres non ... à ma gauche maintenant, des cannes très hautes, avec une multitude d'inflorescences, mais à ma droite, des cannes courtes, sans fleur, les rangs, en biais, sont bien marqués (on pourrait presque passer entre à vélo, en se penchant !). Et sur chaque rang, on devine même l'emplacement des noeuds, d'où sont partis les rejets ! Ce sont les cannes de la première année, je me souviens bien que tout ce secteur a été replanté l'année passée. Un faux plat, plein nord, avant un virage à droite, toujours pour passer une ravine, une petite prairie, à gauche. Mauvais signe, une auto me croise, toute mouillée ... Pas loin après, pas de bas fond rempli d'eau, mais un beau ruisseau coule à ma gauche, le long du chemin, et voilà, juste après le virage, j'aperçois le canon qui tourne et asperge largement la route.... je ralentis pour le laisser tourner vers le champ, mais je sens tout de même les éclaboussures dans les jambes ... Je passe devant la bobine du tuyau, le canon est à moins de dix mètres de la route, pas étonnant qu'il asperge la route sur une bonne cinquantaine de mètres ... Encore une petite montée, et un virage à droite après une petite ravine, de chaque côté de la route, et une parcelle déjà coupée, très en pente, où la machine ne peut pas aller ! Déjà, on remarque un grand nombre de pieds de chandelle, certainement très vieux. Ils servaient autrefois, paraît-il, comme borne pour la délimitation des partages de terrains...
Le chemin Boissy
J'arrive au chemin Boissy, et voilà le stop, toujours "crasé", et maintenant caché dans les hautes cannes (et la bande blanche n'est plus guère visible !). A droite, descente jusqu'au chemin de Bassin Plat : il faut s'accrocher au guidon, car les nombreuses "rustines" et montagnes (russes) de ce chemin vous enverraient bien facilement dans le décor ... Et toujours des pieds de chandelle, parfois en lisière de champs. En bas, à gauche vers la ravine des Cafres, toujours un beau champ de bringelles à gauche dans le tournant, puis descente vers le petit pont, virage à droite et remontée vers le CD29, que je traverse dans la foulée pour monter le chemin Grand-Père, je tourne ensuite à droite au chemin Bassin des Chevrettes, dont une partie est une véritable avenue depuis mon dernier passage ... C'est maintenant Grands-Bois les Hauts, toujours tranquille. Encore une petite montée, puis la descente, à gauche c'est l'allée de cocotiers, avec de belles treilles de chouchoux qui poussent sur les andains, juste derrière, je ne les avais jamais remarquées ! Un peu plus loin, seules les cannes au bord de la route ont été coupées, sans doute pour améliorer le passage, et de grosses roches volcaniques, très noires, sont maintenant visibles. Ensuite, c'est le tournant à droite et la descente vers Grands-Bois, avec les freins ...
L'ancienne usine de Grands-Bois
J'arrive juste derrière l'ancienne piste d'aviation de "Nounours", puis à la route nationale 2. Je tourne à gauche vers l'ancienne usine : Une énorme machine sur chenilles, armée une pince plate coupante, s'acharne sur un des derniers tambours d'une tour de cristallisation, sans doute, en arrachant méthodiquement les tubes à l'intérieur. A côté, des ouvriers trient les ferrailles. Il ne reste presque plus rien maintenant. Comme au cinéma, seule la façade de l'usine reste debout, avec son frontispice genre temple grec, et l'inscription "1875". Par derrière, tout au fond, de vieux bâtiments encore debout .... Seront-ils récupérés ? Un tour maintenant à la balance : personne sur la plate-forme, et seules, quelques remorques chargées sont garées.
Je reviens sur mes pas ... La chaussée a été retapée avant le début de la campagne, et les craquelures - genre désert du Sahel - ont disparu, mais cette route est toujours un coupe-gorge pour les cyclistes, avec par endroits,  un terre plein central qui rétrécit la chaussée, interdisant de pouvoir doubler les vélos ... Heureusement, aujourd'hui, pas de cachalots en vue ! Je remonte vers la sortie ouest de Grands-Bois, je passe devant l'école en ayant une pensée émue à Rock, dont ce sera la dernière année, et j'arrive au rond-point, où un motard sympathique me laisse tourner à gauche pour prendre l'ancienne nationale et descendre vers le bassin Dix-Huit.
Le vieux pont sur la ravine des Cafres
Arrêt, la vue est toujours splendide. Aujourd'hui, plus d'escalade, comme l'autre dimanche (et j'oublie de vérifier si le cabri crevé a été enlevé du fond de la ravine). Le bassin Dix-huit est rempli de paille et morceaux de bois aujourd'hui, la mer doit être haute, et des vagues d'écume y entrent...
Remontée vers Terre-Sainte, - on a repeint les bandes blanches, et on a dû pour cela balayer les bas-côtés, merci ! Voici l'hôpital, - toujours des grains de filaos sur la bande cyclable -  et au rond-point de la croix de jubilé, à gauche dans la rue Moy de Lacroix, attention, un nouveau rond-point, puis à droite dans la rue Auguste Langlois pour retrouver la route nationale, passage par le radier de la rivière d'Abord, le magasin Kervéguen, (toujours belle expo en ce moment), pour revenir au front de mer.



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